dissabte, 19 de març del 2011

Vers le nord

Nous montons vers le nord. Jusqu’à présent, j’avais pensé que j’avais monté un tas de montagnes libanaises. Il n’y avait rien, avant ce jour-là, comme ce qu’il allait nous attendre. Parce que pour arriver là où nous nous mîmes à faire ce lundi, il fallait être presque des chèvres, monter et descendre en haut et en bas par des routes étroites sans fin. Ouf! D’abord nous nous sommes arrêtés près des grottes creusées dans la paroi rocheuse que vous voyez dans la première des images, peu de temps après nous nous promenons dans une église dédiée à Saint-Daniel du XIIe siècle. Puisque nous allons à la recherche de la Qadisha Valley, la vallée des saints, notre but. Des chrétiens maronites se sont installés là dans le VIIe siècle et ils ont rempli la vallée avec des couvents et des églises, creusés dans la roche, et ils ont habité des grottes, dont l’accès est presque impossible. En chemin, il y a beaucoup à voir. Le décor est majestueux, ainsi que tortueux. Nous sommes dans les montagnes du Liban, qui donna son nom au pays, ses sommets enneigés, blancs, qu’on voit de la mer, quand on y arrive en hiver. Le nom du Liban signifie blanc. 
S’il y a des montagnes, il y a des vallées. Alors nous descendons à la résidence d’été du patriarche maronite, à Dimana. Elle est gardée par l’armée. On passe sans difficulté. On nous permet de marcher sur le rez-de-chaussée du palais et entrer dans l’église. Là, j’ai photographié l’emblème du patriarche, parce que j’ai aimé l’inscription latine, aussi en arabe. Dans l’autre photo, voilà la vue depuis les balcons du Patriarcat.


dilluns, 27 de setembre del 2010

Grotte des Pigeons

Dimanche commence par une visite à la maison libanaise de la fille de nos amis et sa famille. Après nous allons à la messe dans un couvent maronite tout en haut du sommet d'une des montagnes qui soutiennent Beyrouth dans le dos. On prend le déjeuner au restaurant Mounir à Broumana, dans un autre des montagnes. Les familles au Liban sont longues et les dimanches d'été ils se rassemblent à ces restaurants avec de grandes terrasses extérieures. Dans certains tables il y a les enfants et des filles philippines qui les soignent. Dans l'après-midi, nous allons à l'autre côté de Beyrouth, du côté musulman, pour voir le coucher de soleil à la Grotte des Pigeons. Probablement l'une des vues les plus célèbres de la ville. Et des plus jolies. Ce sont deux grosses pierres debout au milieu de la baie au sud de la ville. Un îlot est en forme de botte, l'autre est comme une grande lettre U inversé, les jambes collées dans le fond marin. 
Dans les photos de haut en bas, les derniers rayons rouges se trouvent sur le cargo qui coupe l'horizon; un bateau à moteur est sur le point de traverser la grotte de l’îlot le plus grand; la vue des rochers au soleil couchant. J'ai été ravi. Même maintenant, quand je vois les photos. On va de retour à la maison. Sur l'autoradio, la station de nostalgie (dite comme ça) émet constamment des chansons, surtout en français, des années soixante et soixante-dix. Nous les chantons à trois voix, mon amie, sa sœur et moi, parce que nous les savons par cœur. Je les avais appris à Llagostera, elles à Beyrouth.

dissabte, 25 de setembre del 2010

L’île

Depuis les grandes fenêtres de la maison, je regarde encore une fois cette petite colline sombre qui monte devant la ville de Beyrouth, sur la mer, qui a attiré mon attention le premier jour: c’est la montagne de détritus et des débris de guerre. Formée par la volonté humaine. Notre ami nous dit que les habitants de Beyrouth, avec le système d'égouts détruit pendant et après la guerre de 1975-1990, ont déposé dans la mer tant et tant d’ordures, et des gravats des bâtiments détruits, que l’île est apparue. Et elle est toujours là, 13 pieds de haut et 24 hectares, comme un souvenir de jours difficiles.


Cela me rappelle la formation de l’Isola Tiberina à Rome. En 509 avant JC, las les Romains de ses méthodes autoritaires, ont a dêtroné le dernier roi de Rome, Tarquin le Superbe, et on a créé la république romaine. Personne ne veut rien savoir de la dernière époque de Tarquin, même on ne veut plus les moissons récoltés qui se sont développées durant le règne despotique, alors les campagnards les jettent dans la rivière et l’île est née dans le milieu du Tibre. L’histoire se répète. Ou la légende. Parfois. Sur la photo, si vous regardez attentivement, vous pouvez voir l’île de l’autre côté de la baie.

dimarts, 21 de setembre del 2010

Livres

Antoine est la plus ancienne librairie à Beyrouth et a des succursales dans toute la ville. Nous avons choisi une des boutiques tout prés de la maison. J’ai une liste de livres que j’aimerais acheter. Je n’ai pas réussi à les trouver tous, je vais l’essayer sur internet, à partir de Girona. J’achète des poètes libanais, en français, Nadia Tuéni, Georges Schéhadé, Ahmad Mansour, Adonis ... J’aime particulièrement le petit livre de Tuéni, Liban. 20 poèmes pour un amour, défini par l’auteur comme une «géographie poétique» de leurs terres. Mon amie m’explique la vie de l’écrivaine, frappée par le malheur. Nadia Tuéni avait 48 ans quand elle mourut d’un cancer lorsqu’elle est consommé à partir de 30 ans et avait enterré sa fille, 7 ans, en raison de la même maladie. Dans son oeuvre Le nageur d’un seul amour Schéhadé a inclus une stèle pour Nadia à sa mort en 1983:


Elle a quitté la main de ses amis

Pour un jardin tout bleu fermé

où l’oiseau s’envole avec son nid


Yeux noirs cheveux noirs

Et maintenant toutes les beautés de l’ombre

Sur ses épaules


Dans la soirée, à la maison, nous contemplons le coucher de soleil sur la mer et nous tâchons de le profiter bien. En Catalogne, le soleil disparaît toujours derrière les montagnes. Aucune ligne de séparation entre ciel et mer, ce soir. L’atmosphère de la ville est épais, comme une vichyssoise. Mais j’ai pu atrapper l’hélicoptère qui allait vers le sud.

dilluns, 20 de setembre del 2010

Centre-ville à Beyrouth

Le centre-ville de Beyrouth est encore en construction, après la destruction. La Place des Martyrs, en plus de la grande mosquée et le monument aux martyrs, est pleine de grues, dont l’une tient une sorte d’attraction foraine: le dîner coût là haut 17.000 dollars, disent-ils. Apparemment, il y a une table et quelques chaises. Elle doit monter et descendre de haut en bas et devenir un point de vue exceptionnel sur la ville, digne de Disneyland. Mais nos amis nous amènent à déjeuner au Le Talleyrand, délicieux, bien que la cuisine est occidentale. A Beyrouth, il n’y a pas de métro, les bus sont privées et il y a très peu, alors tout le monde est au volant de sa voiture. Le bouchon est le pain quotidien et pendant toutes les heures. Chemin du restaurant, on entend le bruit des freins d’une voiture qui a dû s’arrêter brusquement. En un clin d’œil, on voit que le conducteur sort de cette voiture, furieux, et pendant qu’il retire sa courroie tout d’un coup, il se dirige vers le conducteur par lequel il a du s’arrêter. Un sursaut nous prend. Il se peut qu’il fait partie d’une milice, dit notre amie. Il semblait avoir une sorte d’habitude de montrer sa ceinture. Puis un policier est venu pour mettre la paix.

J’ai photographié la grue au milieu de la place en face de la mosquée, de la voiture. Dans une autre photo, deux minarets cohabitent avec le clocher (qui a un haut-parleur) de l’église maronite de Saint-Georges et une grue au milieu de la ville. Et dans la troisième photo vous pouvez voir les vestiges archéologiques qui ont apparu dans les décombres de la ville détruite par la guerre, maintenant en vue.

diumenge, 19 de setembre del 2010

Europe

Certaines pièces du musée sont une surprise pour moi, j’attendai des autres avec impatience. Du Ve siècle avant J.-C. et provenant de la ville de Sidon, au sud Liban, nous admirons longtemps l’éclecticisme et la beauté d’un sarcophage en marbre avec une tête sculptée d’un beau jeune homme. Matériel et sculpture sont à la manière grecque, mais le sarcophage est à la manière égyptienne. Le peuple libanais a pris ce qu’ils ont aimé et leur convenait de chacune des cultures qu’ils connaissaient. Ils sont très éclectiques, des jongleurs de l’équilibre. Avant et maintenant. Dans l’autre photo, la tribune en marbre d’un temple près de Sidon, du IVe siècle avant J.-C. décrit l’assemblée des dieux de l’Olympe dans la bande supérieure et un entourage de musiciens et danseuses en bas. Derrière lui, la pièce la plus attendue du Musée: l’enlèvement d’Europe, une mosaïque du IIIe siècle avant J.-C., provenant de Byblos. Europe était la fille du roi de Tyr au sud Liban. Zeus tomba amoureux d’elle et il l’a enlevé, deguisé comme taureau. C’est bien connue l’obsession de Zeus pour le déguisement et la métamorphose avec l’intention de séduire ces femmes qui ignoraient leurs charmes ou leurs méthodes habituelles de séduction. Quoi qu’il en soit, Zeus la prit en Crète et là Europe a eu trois fils, Minos, Rhadamanthe et Sarpédon, qui deviennent plus tard des juges des enfers. Voici comment nous arrivons à l’origine de l’Europe: le Liban. Cadmus, le frère d’Europe, a couru le monde à la recherche de la jeune fille, à tous ceux qui étaient sur son chemin ils leur enseignait l’alphabet, bien sûr phénicien, la base de la langue grecque. Et la nôtre, pas de doutes.


dimecres, 15 de setembre del 2010

Le Musée National de Beyrouth

Notre troisième jour au Liban on visite le Musée National de Beyrouth. Notre guide c’est une amie de notre amie qui y travaille. Mieux impossible. A peine arrivée de New York, où son fils vit. Le bâtiment du musée a été achevé en 1937 et a été officiellement ouvert ses portes en 1942. La vie du musée était brève puisqu’il a été fermé lorsque la guerre éclata en 1975. Personne ne pensait que le conflit serait si long, alors c’est seulement en 1982 qu’on a décidé de protéger avec quelque chose de plus que des sacs de sable les grandes pièces importantes, comme les sarcophages en marbre grec ou romain. Une structure en bois recouverte de ciment a empêché que les bombes les détruissent, comme cela s’est produit avec de plus petites pièces conservées dans 45 boîtes, et des centaines de documents. Le musée a été dans la ligne qui divisait la ville en deux belligérants régions. Outre les attentats, le musée a été la caserne de la milice. Il est maintenant un petit musée charmant, magnifiquement restauré. Et avec des pièces spectaculaires. Nous avons aussi visité le sous-sol, pas encore ouvert, où on a pu voir une belle tombe avec des murs peints, un peu à la manière des tombes étrusques de Cerveteri et Tarquinia. Le porche extérieur du musée est soutenu par quatre colonnes à chapiteaux de lotus, qu’on distingue dans une des photograhies. Sur l’autre, une mosaïque avec la muse Calliope entourée par les sept sages, procedance de Baalbek, qui nous a accueilli à l’entrée. Pendant notre visite, l’électricité est parti deux fois.